La musique de Sam Akpro est né des rues enchevêtrées de Peckham et d’une imagination avide de distorsions, d’inconfort et de séduction. Stimulé aussi bien par la musique d’Yves Tumor que par le post-rock de Slint, il y a ici une profondeur – et un sens du discernement – qui démentent ses vingt-quatre ans. Plongez dans son premier EP ‘Drift’, et vous entendrez un post-rock propulsif qui vous saisira par le col, un orchestre mutant de cordes et d’électronique distordue qui passe comme un nuage sombre et inquiétant. L’ampleur de l’ambition d’Akpro a attiré l’attention de Wu-Lu, Shame et 404 Guild, qui l’ont accueilli en première partie de leurs concerts dans le sud de Londres.
Pendant tout ce temps, il a ressenti une pression pour définir son son, pour se faire une déclaration d’intention – mais son deuxième EP très attendu, ‘Arrival’, prouve que c’est dans cet espace d’incertitude que des choses intéressantes commencent à se produire. Il est revenu à un lieu d’expérimentation sans pression, essayant des sons, des sentiments particuliers, jusqu’à ce qu’il trouve le bon accord. Tout s’est fait à l’instinct, et en suivant quelque chose de si naturel, la confiance que vous entendez semble sans effort. Comparés à son précédent EP, les quatre titres d’Arrival sont une surprise. Akpro pousse son son jusqu’au bout, en s’appuyant sur une lourdeur exacerbée qui donne l’impression d’une poussée de sang dans la tête ; une sorte de poussée d’adrénaline qui vous fera sprinter pendant des kilomètres.