Née et élevée à Londres, Eaves Wilder a commencé à écrire des chansons vers l’âge de huit ans, en s’inspirant d’une obsession précoce pour les disques Motown des années 60 et la pop de Lily Allen. Elle a trouvé des similitudes avec la voix de Harriet Wheeler (The Sundays) dans la sienne, et s’est sentie à l’aise avec son zézaiement lorsqu’elle a entendu Grimes chanter avec le sien. Les inspirations d’Eaves sont infinies, mais ce trio en particulier illustre les origines de son propre son. En rassemblant la colère qui animait le genre riot grrl, les murs de réverbération du shoegaze et les voix délicates, Eaves Wilder s’est fait connaître.

En signant chez Secretly Canadian en 2021 – ce qu’elle a attendu d’avoir 18 ans pour le faire parce qu’elle pensait qu’il ne serait pas cool que sa mère signe son contrat d’enregistrement à sa place -, Eaves a vu son rêve d’adolescente se réaliser accidentellement, car elle a trouvé un vieux manuel scolaire sur lequel étaient griffonnés les mots « top labels to sign to », Secretly Group faisant partie de la sélection. « J’avais fait des recherches sur mes artistes préférés et j’ai vu que Sharon Van Etten et Angel Olsen y figuraient », explique-t-elle.

Aujourd’hui, elle avoue sa colère envers son ancien moi et son désir de prendre moins de place. Suite à sa révélation féministe, elle souhaite désormais écrire des chansons pour des filles comme celles de son adolescence. « J’écris des chansons en imaginant la personne qui les écoute, qui est toujours une jeune fille de 14 ans assez triste et solitaire. Je veux qu’elle, quelle qu’elle soit, écoute et se dise que c’est exactement ce que je vis, que cette personne me comprend et que je ne suis pas seule.